La guerre de Crimée

Publié le : 26 novembre 20205 mins de lecture

La guerre de Crimée a été menée de 1853 à 1856 sur la mer Noire. La Russie et l’Empire ottoman, soutenus par la France et la Grande-Bretagne, se sont déployés l’un contre l’autre. La raison de cette dispute était le contrôle des lieux saints de la chrétienté dans le Sultanat, en particulier en Palestine. En effet, comment se déroule la guerre de Crimée ? Quel est l’intérêt de la guerre de Crimée ?

Avant la guerre de Crimée : le tableau historique

La période de deux ans 1848-1849 a été ponctuée par de grandes révolutions dans toute l’Europe et au-delà. Alors que 1851 est l’année de l’Exposition internationale de Londres, l’année suivante, 1852, est celle où Louis Napoléon en France révoque la Constitution en se faisant couronner Napoléon III.

La situation qui a bouleversé l’Autriche et son empire est similaire. Lorsque la Russie a déclaré la guerre au sultan en mars 1854, les véritables protagonistes du conflit sont devenus Napoléon III d’une part et le tsar Nicolas Ier d’autre part.

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Guerre de crimée : religion et géographie politico-économique

La défense du christianisme, catholique pour l’un et orthodoxe pour l’autre, cachait en fait l’accès et la suprématie sur la Méditerranée. De plus, tout en garantissant la faveur des catholiques au sein de leur propre royaume, les deux dirigeants aspiraient à s’étendre territorialement en Turquie afin de contrôler le Bosphore et Dardanelli.

Deux camps : l’Ouest contre l’Est

Dans les rangs alliés, il y avait donc, aux côtés du sultan, la France et la Grande-Bretagne. Bientôt, le royaume de Sardaigne les rejoint. En mai 1855, en effet, le comte Camillo Benso, à la recherche d’un soutien de la France pour son expansion dans la vallée du Pô, envoie ses bersagliers à l’Est. Il l’a fait en dépit d’une très forte opposition de l’opinion publique qui se plaignait d’un conflit en dehors de ses propres intérêts.

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Le déroulement de la guerre de crimée

Les Alliés, ainsi constitués, disposent d’un équipement plus moderne équipé de navires à vapeur et de cuirassés.

La Russie, en revanche, a une fois envahi la Moldavie et la Valachie, maintenant le nord de la Bulgarie sous la menace, est entrée dans le conflit avec des armes déjà obsolètes.

Des marins, des canons et de vieux fusils étaient à la disposition des soldats du front de l’Est. Des combattants qui, en outre, se sont heurtés à une hostilité supplémentaire sur le territoire de guerre : vaste et presque dépourvu d’infrastructures de transport, de mouvement et de communication.

La Russie a donc pris le terrain en mettant surtout en œuvre une guerre de position ou de résistance à l’avancée des alliés sur la Crimée. L’attaque a été fortement affaiblie par une vague de choléra qui a emporté 30% des soldats venant de l’Ouest.

La guerre de crimée :  la chute de Sébastopol à la fin du conflit

La résistance et l’avancée, comptant de nombreuses pertes des deux côtés, ont conduit à la chute de Sébastopol au 389e jour de la guerre de crimée.

D’où l’impasse de la guerre de crimée : les Alliés sont décimés par la maladie et fatigués ; les Russes n’ont pas l’envie de passer à la contre-attaque.

Dans l’intervalle, l’Autriche, dont la position fluctuait jusqu’à présent, a lancé un ultimatum pour la descente en guerre contre les Alliés. Mais la guerre n’en était qu’à ses débuts.

En Russie, des dizaines de soulèvements paysans ont éclaté. En peu de temps, le nouveau tsar Alexandre II se rendit et décréta la fin du conflit, dont l’issue fut définie par les traités de paix de Paris en 1856.

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